Pourquoi nous sommes en lutte contre la logique toxique du tout-voiture ?
La question des mobilités est centrale dans la lutte pour plus de justice sociale et climatique.
Les transports sont responsables de plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre dans la Métropole de Lyon, ce qui en fait le secteur le plus émetteur. Ils sont également à l’origine d’une part importante des émissions de particules fines et de dioxyde d’azote – des polluants toxiques, à l’origine de plus de 10% des décès prématurés dans le Grand Lyon.
Les personnes les plus précaires sont les plus exposées – et les plus vulnérables – à la pollution de l’air, alors qu’elles sont en moyenne moins véhiculées. Elles ont généralement un accès moins facile à l’ensemble des moyens de transport, et donc aux services proposés sur le territoire.
A ce titre, le système du tout-voiture aggrave les inégalités à l’échelle locale. Il a envahi l’espace public et intoxiqué nos imaginaires, à coup de matraquage publicitaire – pour nous vendre des véhicules toujours plus gros, toujours plus puissants, toujours plus rapides et toujours plus dangereux pour les autres utilisateurs de l’espace public.
À l’échelle globale, il repose aussi essentiellement sur l’exploitation abusive des ressources planétaires (carburants, métaux rares..) et leur appropriation par les grands groupes automobiles – et par là-même perpétue les logiques de domination et d’assujettissement des peuples.
Il est urgent d’interroger notre dépendance à l’automobile et de repenser nos infrastructures pour des politiques de mobilité émancipatrices, moins polluantes et respectueuses de la santé de tous·tes.